Se croire maître de son destin (Actes 27.13)

La vie nous réserve toutes sortes de défis à relever, nous avons un grand nombre de décisions à prendre et cela sur tous les fronts.  Il nous arrive de nous croire en plein contrôle,  d’être le seul maître à bord.  Nous avons alors la prétention d’être l’homme ou la femme de la situation… Mais est-ce véritablement le cas ?  Nous tenons souvent pour acquis que nos ambitions personnelles sont conformes à la volonté de Dieu sans même prendre le temps de le consulter à ce sujet… nos pensées sont honnêtement souvent trompeuses!

Présentation vidéo de Sylvain Bigras

Le récit du voyage de l’apôtre Paul vers Rome dans Actes 27 nous raconte un exemple ou des hommes se sont crus être maîtres de leur projet… Ils refusèrent d’écouter la voix de Paul et ils ont au contraire choisi de se confier dans leur propre jugement.  Paul leur avait pourtant signifié le danger tant pour la cargaison du bateau que pour la vie des passagers.  Malgré cela, le centenier préféra écouter le pilote et le patron du navire plus tôt que les paroles de l’homme de Dieu (Actes 27.9-11).  Ils avaient des motifs qui leur semblaient plus importants et plus à propos. Le port n’était tout simplement pas bon pour hiverner. Ils ont donc pris la décision de prendre la mer malgré les risques évidents.  Se croyant maîtres de leur dessein, ils levèrent l’ancre (Actes 27.13) s’estimant en plein contrôle de leur destin.  Ils prirent donc la mer et se mirent en danger de mort.

Très rapidement, malgré leur assurance, les éléments se déchaînèrent. Le navire se laissât entraîner et vogua à la dérive (Actes 27.14-15).  La tempête fut telle que les passagers se virent dans l’obligation de jeter la cargaison à la mer ainsi que les agrès du bateau.  Ils perdirent après plusieurs jours l’espoir d’être sauvés (versets 18-20). 

Les circonstances tragiques de cette tempête nous démontrent un élément incontestable, nous ne sommes pas maîtres de nos projets.  L’auteur des Proverbes avait raison de dire « Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort. » (Proverbes 12.14).

Pour être honnêtes, sans que la situation soit si dangereuse, combien de fois dans nos propres vies, n’avons-nous pas agi comme si nous étions maîtres de notre destin ?  La réponse ne serait-elle pas : à un grand nombre de reprises!

En fait, ce que nous devons comprendre, c’est qu’en toutes choses nous avons besoin de la présence de Dieu dans nos vies.  Pourquoi se privé de sa communion ?  C’est tellement avantageux pour nous!  Étant chrétiens, nous avons un libre accès à sa présence.  Pourquoi l’ignorer?  Nous aimons démontrer que nous sommes capables seuls, mais cela n’est pas vrai.  Sans Lui, nous sommes voués à l’échec.  Oui, nous pouvons accomplir de grandes choses, mais en fin de compte, c’est toujours de manière imparfaite et trompeuse. Plus nous réussissons à aller loin sans Lui, plus notre chute sera grande.

Ce n’est pas pour rien que Paul a exhorté Timothée dans sa première épître à ce qu’avant toutes choses il fasse des prières, des supplications, des requêtes, des Actions de grâces (1 Timothée 2.1).  Nous avons le créateur de toute chose qui se rend disponible.  Il désire participer à notre vie et répondre à nos besoins, à nos prières.  Il est le mieux placé pour nous guider et sa volonté est meilleure que ce que nos désirs nous proposent.

Le roi David est un exemple pour nous.  Dans 1 Samuel 23, il est dit de lui « David consulta encore l’Éternel » (verset 4).  Voilà la bonne chose à faire, prendre l’habitude, en toute circonstance de consulter l’Éternel.  Chose extraordinaire, l’Éternel lui répondit, et c’est également ce qu’Il désire faire pour nous qui cherchons sa face.  Dieu répond à la prière. 

 David témoigne de l’importance de la direction divine dans sa vie lorsqu’il a écrit le Psaume 25, au verset 12 il affirme :  « A l’homme qui révère l’Éternel, l’Éternel montre la voie qu’il doit choisir».  Nous pouvons donc, en mettant Dieu en premier dans notre vie, avoir l’assurance qu’il nous guidera et qu’il nous montrera à prendre les bons choix. 

Un autre passage qui démontre comment Dieu dirige nos vies est sans aucun doute le Psaume 23 qui affirme à propos de l’Éternel, notre bon berger qu’Il nous dirige près des eaux paisibles.  Qu’Il restaure nos âmes, et nous conduit dans les sentiers de la justice » (versets 2-3).  Ce texte nous démontre clairement qu’Il désire notre bien-être. Lui seul peut parfaitement nous diriger et nous conduire à bon port. 

La vie est remplie de tempêtes!  Avec Dieu comme capitaine de notre vie, nous savons que les éléments de la nature lui sont soumis.  Jésus l’a démontré lorsqu’avec ses disciples ils se retrouvèrent dans une barque en pleine tempête. Les disciples s’inquiétèrent pendant que lui dormait calmement à la poupe sur un coussin.  Ils le réveillèrent et il menaça le vent et la mer qui se calmèrent (Marc 4.35-41).

Lorsque nous nous considérons comme maîtres de notre destiné, nous courrons à notre perte.  Dieu a dit «Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de l’Éternel! »  Agir à la lumière de notre jugement ne nous mène qu’à notre propre malheur.  Au contraire, nous devons nous confier en l’Éternel et mettre en Lui notre confiance (Jérémie 17.4-8).  C’est ce que Paul a fait durant le voyage en mer.  Un ange de Dieu lui est apparu pour le rassurer (Actes 27.23-24).  Dieu lui a accordé la vie de tous ceux qui naviguaient avec lui.  Si Paul n’avait pas été sur ce navire, tout l’équipage et les passagers auraient perdu la vie.

Sylvain Bigras