Le point de départ – Psaume 120

Dans ma détresse, c’est à l’Eternel que j’ai crié, et il m’a répondu. Psaume 120.1

Le Psaume 120 est le premier des Cantiques des degrés.  Rien dans les Écritures ne nous permet d’identifier son auteur.  Par contre, par le contexte de ce Psaume, nous pouvons déduire que l’auteur se retrouve éloigné de la terre promise.  En considérant l’avertissement de Deutéronome 4, nous constatons que son éloignement est la conséquence que lui ou ses parents se sont éloignés du Seigneur et tel que promis, l’Éternel les a dispersés parmi les peuples afin que comprenant leur misère ils cherchent de tout cœur et de toute leur âme l’Éternel leur Dieu (Deutéronome 4.25-31).

Le psalmiste dans le Psaume 120 a déjà fait la paix avec son Dieu.  Il a saisi ses promesses, il a connu la délivrance. C’est pourquoi son témoignage débute avec l’affirmation que lorsqu’il était dans l’affliction il a crié à l’Éternel et que sa prière a été exaucée.  C’est exactement ce que l’Éternel avait annoncé d’avance dans Deutéronome 4.  « Au sein de ta détresse, toutes ces choses t’arriveront. Alors, dans la suite des temps, tu retourneras à l’Éternel, ton Dieu, et tu écouteras sa voix; car l’Éternel, ton Dieu, est un Dieu de miséricorde, qui ne t’abandonnera point et ne te détruira point » (Deutéronome 4.30-31).

Ce Psaume est le cri du cœur pour une nouvelle délivrance.  Le psalmiste a saisi l’importance de marcher en accord avec la Parole de Dieu, il a payé cher la leçon.  Il a mis sa vie en ordre, mais il est exposé à une réalité qui accable son âme.  Ceux qui l’entourent n’ont pas la crainte de Dieu.  Ils vivent et préfèrent demeurer dans le mensonge.   Le psalmiste, ayant déjà expérimenté que Dieu répond à la prière, s’exclame alors en affirmant à son sauveur « Éternel, délivre mon âme de la lèvre mensongère, de la langue trompeuse ! »

Le psalmiste a compris que le mensonge n’apporte rien de bon.  Il a saisi qu’il n’y a aucun profit, aucun avantage à tromper ceux qui nous entourent, car si le méchant menteur semble en tirer un bénéfice, il aura inévitablement à rendre compte devant Dieu de sa méchanceté.  Le fruit du mensonge est comparé au verset 4 à des flèches aiguisées de guerriers et à des charbons ardents.  Le mensonge blesse ses victimes telle une flèche enflammée et ses conséquences sont pénibles tels des charbons ardents qui tourmentent et accable longtemps ses victimes.   On comprend donc le milieu dans lequel le psalmiste se retrouve et la raison de son cri au Seigneur pour que son âme soit libérée du mensonge. 

Notre tourmenté psalmiste devant l’épreuve ainsi que de par son désir de plaire à Dieu ne peut pas répondre avec méchanceté à ceux qui l’accable.  Il sait que dans les Proverbes il est écrit « Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à manger; S’il a soif, donne-lui de l’eau à boire. Car ce sont des charbons ardents que tu amasses sur sa tête, et l’Éternel te récompensera. » (Proverbe 25.21-22).  Cela ne l’empêche pas de regretter de se retrouver en terrain ennemi et loin de ceux qui partagent sa foi.  C’est ce que nous lisons lorsqu’il exprime sa souffrance en affirmant « Quel malheur pour moi d’avoir séjourné à Méchec, demeuré près des tentes de Kêdar! Trop longtemps mon âme a vécu dans le voisinage de ceux qui haïssent la paix. » (versets 5-6). 

Son désir est de vivre en paix tout en marchant avec son Seigneur.  N’y a-t-il pas de plus belle motivation?  Le Psaume termine par une affirmation que certains pourraient voir comme un cul-de-sac ou même un échec.  Cependant, nous ne devons pas oublier la note positive du début du psaume.  Bien que le psalmiste conclut en disant « Je suis pour la paix ; mais dès que je parle, Ils sont pour la guerre» (verset 7), nous devons garder en mémoire que l’Éternel exauce ses prières.  D’aucune manière, l’auteur de ce psaume ne laisse entendre qu’il s’écrasera et se laissera aller au découragement.  Non, il a fait connaitre à son créateur ses besoins et il répond à ses oppresseurs en recherchant la paix.  Il sait très bien que comme nous l’avons souligné dans les Proverbes que l’Éternel le récompensera. 

Comme premier cantique des degrés, ce psaume démontre l’importance pour nous chrétiens de chercher à garder une bonne attitude dans l’adversité en gardant précieusement la Parole de Dieu et en l’appliquant continuellement dans notre vie.  Dieu est fidèle à ses promesses.  L’autre vérité que ce psaume nous démontre sans toutefois le mentionner est le besoin d’avoir la communion avec des frères et des sœurs qui partagent notre amour pour Dieu.  Le psalmiste souffrait par l’absence de communion.  Il était seul parmi des méchants.

La situation que vivait le psalmiste est comparable à celle de Lot à la nuance que Lot avait choisi de dresser ses tentes jusqu’à Sodome et cela bien que les habitants étaient mauvais (Genèse 13.12-13). Pierre a écrit concernant Lot que ce juste, qui demeurait parmi eux, affligeait chaque jour son âme juste, à cause de ce qu’il voyait et apprenait de leurs méchantes actions (2 Pierre 2.8).  Dieu a libéré Lot, il a envoyé des anges qui lui ont évité de connaitre le jugement.  Le psalmiste également a l’assurance de sa délivrance et il a la certitude que Dieu lui réserve des choses au-delà de toute attente. 

Ce psaume n’est que le point de départ d’un pèlerinage qui le mènera dans la ville éternelle, une destination qui lui procurera la joie, la paix et la sécurité.  C’est ce don parle le psaume 122.

Sylvain Bigras

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