Le fils prodigue

Luc 15.11-13
Un homme avait deux fils. Le plus jeune lui dit : « Mon père, donne-moi ma part d’héritage, celle qui doit me revenir un jour. » Et le père fit le partage de ses biens entre ses fils. Quelques jours plus tard, le cadet vendit tout ce qu’il avait reçu et s’en alla dans un pays lointain.

Combien de fois avons-nous vu des croyants vivre sur la limite acceptable (du moins selon eux) du christianisme et du monde? Des gens qui désirent jouir des avantages des deux mondes. Ils sont comparables à un équilibriste mal expérimenté qui tente de marcher sur un mince fil de fer. Ils désirent obtenir tous les avantages du salut, tous les bénéfices de la communion avec Dieu tout en ne faisant que le minimum pour demeurer près de ce que leur cœur affectionne dans le monde. Leur conscience est endormie et à un certain moment ils se retrouvent les deux pieds dans les airs et basculent pour ainsi dire du mauvais côté du fil, loin de la présence de Dieu, c’est-à-dire dans le monde. Cela arrive sans qu’ils ne le réalisent ayant laissé des idoles prendre le contrôle de leur vie.

Psaume 42.11

Lorsqu’ils prennent conscience de leur état, cela fait déjà trop longtemps que la frontière est franchie. Dieu n’est plus dans leur vie quotidienne, ils ont cessé de prier et de lire la Bible depuis un certain temps. Ils ont mis leur plus grand allié au rencart. La pensée de Dieu n’est plus dominante dans leur vie. Ils ont conservé certaines valeurs religieuses et certains fréquentent encore une église, mais leur vie est sans communion avec Dieu. Il ne prie que dans le besoin et ils sont trop occupés pour lire la Bible. Les plaisirs du monde et de la chair écrasent la présence de l’Esprit-Saint. C’est le moment ou ils expérimentent ce dont le psalmiste a fait mention: « Pourquoi t’abats-tu mon âme, et pourquoi frémis-tu au dedans de moi » (Psaume 42.11). Ils ont cessé de s’attendre en l’Éternel, de se confier en lui. Depuis longtemps, ils n’ont plus soif du Dieu vivant (Psaume 42.3). Ils ont rempli leur cœur de faux dieux. Ils se sont attachés à des idoles.

Un jour, Jésus a raconté une histoire concernant un fils qui avait demandé à son père sa part de l’héritage familial. Ce fils ayant reçu de son père sa part d’héritage s’empressa de quitter la maison paternelle pour un pays éloigné. Son père avait consenti, certainement avec regret, à sa demande bien que rien ne le lui imposait. Il regarda son fils partir avec une peine évidente et profonde. C’est ce que nous lisons dans les versets suivants de Luc 15.11-15 :

Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit au père : mon père, donne-moi la part de bien qui doit m’échoir. Et le père leur partagea son bien. Et peu de jours après, ce plus jeune fils ayant tout amassé, partit pour un pays éloigné, et y dissipa son bien en vivant dans la débauche. Après qu’il eut tout dépensé, il survint une grande famine dans ce pays ; et il commença à être dans l’indigence. Et s’en étant allé, il se mit au service d’un des habitants de ce pays, qui l’envoya dans ses terres paître les pourceaux.

Luc 15.11-15
Luc 15.14-15

Le seul désir du fils était celui de jouir de sa richesse, richesse que son père avait acquise après le dur labeur de toute une vie. Très rapidement, il dilapida tout son héritage dans les plaisirs du monde et dans la débauche. Il prit plaisir à faire des choses que jamais il n’aurait été possible de faire chez son père, car ce sont des pratiques indignes des valeurs transmises par sa famille. Sa richesse s’envola très rapidement en fumée et une famine soudaine arriva. Le jeune homme se retrouva donc sans le moindre sou, ruiné et loin des siens. Il était dans l’obligation, peut-être pour la première fois de sa vie, de se trouver un emploi. Il le trouva dans une ferme qui faisait l’élevage de porc. C’était, pour un juif, un métier honteux, car le porc était pour lui un animal impur (Lévétique 11.7). Le jeune homme était tellement désemparé, qu’il accepta ce poste. Il avait tellement faim, qu’il s’abaissa même à convoiter la nourriture des porcs dont il se devait de prendre soin et de nourrir. De riche qu’il avait été, il était maintenant passé à une pauvreté extrême. Il était maintenant pauvre et méprisable, il avait tout perdu par sa propre faute…  Il ne pouvait reprocher son malheur qu’à lui seul. Personne n’était présent pour l’aider…

Très rapidement, il dilapida tout son héritage dans les plaisirs du monde et dans la débauche. Il prit plaisir à faire des choses que jamais il n’aurait été possible de faire chez son père, car ce sont des pratiques indignes des valeurs transmises par sa famille. Sa richesse s’envola très rapidement en fumée et une famine soudaine arriva. Le jeune homme se retrouva donc sans le moindre sou, ruiné et loin des siens. Il était dans l’obligation, peut-être pour la première fois de sa vie, de se trouver un emploi. Il le trouva dans une ferme qui faisait l’élevage de porc. C’était, pour un juif, un métier honteux, car le porc était pour lui un animal impur (Lévétique 11.7). Le jeune homme était tellement désemparé, qu’il accepta ce poste. Il avait telle ment faim, qu’il s’abaissa même à convoiter la nourriture des porcs dont il se devait de prendre soin et de nourrir. De riche qu’il avait été, il était maintenant passé à une pauvreté extrême. Il était maintenant pauvre et méprisable, il avait tout perdu par sa propre faute…  Il ne pouvait reprocher son malheur qu’à lui seul. Personne n’était présent pour l’aider…

Et il eût bien voulu se rassasier des carouges que les pourceaux mangeaient ; mais personne ne lui en donnait. Étant donc rentré en lui-même, il dit : Combien de serviteurs aux gages de mon père ont du pain en abondance, et moi, je meurs de faim !  Je me lèverai et m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi;   Et je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires.

Luc 15.16-19

Le jeune homme était en direction de la maison familiale. Alors qu’il était encore bien loin, son père l’ayant vu venir fut touché de compassion et il courut à la rencontre de son fils bien-aimé. Il se jeta à son cou et l’embrassa!  Enfin ! Son fils perdu était de retour ! Le jeune homme confessa son péché tant contre Dieu que contre son père. Sans aucune hésitation, le père lui offrit la plus belle robe, une bague, et de nouveaux souliers, tout en organisant une fête en l’honneur de son retour. Il désirait que toute sa maison se réjouisse de cette bonne nouvelle. Son fils qui était comme mort était revenu à la vie. Le père avait été un témoin impuissant du péché de son fils, il avait été grandement attristé, mais cela était enfin fini, effacé; il était temps de se réjouir.

Il partit donc et vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut touché de compassion, et courant à lui, il se jeta à son cou et le baisa. Et son fils lui dit : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, et je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez la plus belle robe, et l’en revêtez, et mettez-lui un anneau au doigt et des souliers aux pieds;  Et amenez le veau gras, et le tuez ; mangeons et réjouissons-nous ;  Parce que mon fils, que voici, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.

Luc 15.20-24

Jésus a raconté cette histoire afin que nous puissions nous reconnaître avec le fils prodigue. Jusqu’à quel point nos vies sont-elles comparables? Combien de fois avons-nous négligé le salut que Dieu nous a donné? Et combien de fois avons-nous pris la décision de sortir de sa présence pour par la suite revenir vers lui la tête bien basse? Le désir de Dieu est de nous voir nous repentir, il ne désire pas nous punir ou nous laisser mourir loin de lui. Son souhait le plus sincère est que nous soyons à jamais avec lui. Il désire que nous entrions dans sa joie. Il ne nous demande rien d’autre que de prendre conscience qu’il a tout créé pour notre bénéfice, pour que nous puissions vivre en sa présence et que nous puissions obtenir son pardon, sa grâce, par le moyen de la repentance. 

Cette histoire nous permet de comprendre la détresse profonde dans laquelle nous nous plaçons lorsque nous demeurons loin de Dieu. Mais également, considérons combien Dieu nous aime et comment il attend avec impatience notre venue ou notre retour, si nous avons par le passé déjà connu son salut.

Certains ne peuvent se voir dans la peau du fils prodigue… et pourtant… nous sommes, certes à des niveaux différents, mais tout de même nous sommes de ceux qui gaspillent les dons que Dieu nous a accordés préférant nous tourner vers nos propres désirs et aspirations au lieu de rechercher la volonté de Dieu dans nos vies. Nous ne sommes pas obligés de vivre notre rébellion pour une longue période de temps, quelques minutes parfois suffisent… Ne nous leurrons pas, nous ne sommes pas mieux que ce jeune homme!  Dieu a permis des épreuves dans sa vie pour qu’il puisse prendre conscience de sa folie, de son péché… Que doit-il permettre pour nous réveiller? Grâce à Dieu, notre Père céleste nous invite à la réconciliation les deux bras grands ouverts se réjouissant en nous voyant de loin revenir à Lui.

Disponible sur Amazon

Sylvain Bigras

Extrait du livre « La tristesse d’un père »

Chapitre 1

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

Suivez-moi sur Twitter

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.