L’Unité de l’Esprit (Éphésiens 4.3)

Éphésiens 4.1-3
Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix. Éphésiens 4.1-3

J’aimerais que nous regardions une expression que je trouve des plus grandes importances par rapport à l’Église dans la Bible, nous la retrouvons dans la lettre aux Éphésiens au chapitre 4 verset 3.  Dans ce verset il est mention de l’unité de l’Esprit, chose à laquelle nous devons nous appliquer à maintenir, à être soigneux de garder (version Martin).

“Étant soigneux de garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix.”

Dans un temps comme le nôtre, cela est des plus difficiles, l’Église de Christ aux yeux de plusieurs semble fractionnée, divisée.  Les institutions religieuses mettent une barrière qui n’a pas sa place pour de véritables disciples.  Mais, je tiens à le préciser, je ne suis pas pour le compromis œcuménique qui prône à rassembler les religions, non, les véritables disciples, ceux qui veulent suivre le Christ se souviennent de ce que notre Sauveur à affirmer :  ce ne sont pas tous ceux qui disent Seigneur, Seigneur qui sont connu de Lui (Matthieu 7.21-22).  L’unité de l’Esprit ne peut se trouver qu’avec ceux qui ont reçu ce même Esprit, ce sont ceux qui ont connu la nouvelle naissance et qui marchent dans la lumière en communion avec leur Seigneur (1 Jean  1.7).   Il est faux de dire que Dieu est amour et qu’il sauvera tout le monde à cause de son Grand Amour.  Si tel en était le cas, alors pourquoi est-il fait référence du lieu où il y aura des pleurs et des grincements de dents que nous nommons l’enfer?

Galates 5.22-23
Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix,
la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité,
la douceur, la tempérance.
Galates 5.22-23

Un autre point qu’il nous faut garder à l’esprit est qu’autant l’œcuménisme n’est pas acceptable pour maintenir l’unité de l’esprit, autant le légalisme religieux pratiqué à la sauce pharisienne n’a pas sa place dans l’église.  Le légalisme impose des fardeaux et ramène l’église sous la loi.  L’Esprit n’œuvre pas ainsi, il travaille le cœur et amène chacun à une conviction, et cela, il le fait en son temps.  Les légalistes sont ceux que le Seigneur a repris sévèrement dans les Évangiles.  De par leurs rigueurs à la loi, ils ne cherchent qu’à se justifier en démontrant là où eux se trouvent bons.  C’est du « look at me » (regardez-moi) comme disent les Anglais.  L’unité de l’Esprit ne peut s’obtenir que dans la paix et dans l’amour.  Elle repose sur le fruit de l’Esprit (Galates 5.22).

Alors, revenons au chapitre 4 d’Éphésiens, comment pouvons-nous conserver l’unité de l’Esprit.  Premièrement, il y a la disposition du cœur.  Il est dit dans les deux premiers versets qu’il faut se conduire d’une manière digne de notre appel et cela par l’humilité, la douceur, la patience et par notre charité les uns envers les autres.  C’est l’état de cœur favorable au maintien de l’unité de l’Esprit par le lien de la paix.

Maintenant, il y a trois éléments mentionnés dans ce chapitre qui sont fondamentaux pour maintenir l’unité de l’Esprit.  Ce sont trois éléments importants qui doivent être toujours présents dans nos pensées.

·       La grâce (v. 7)

·       La progression de chacun à un rythme personnel (v.13-15)

·       La dépendance aux autres membres de corps (v.16)

La grâce est donnée à chacun de nous, cela signifie que nous ne sommes pas parfaits, nous ne pouvons exiger la perfection des autres si nous ne sommes parfaits.  Le Seigneur accorde sa grâce à chacun alors, faisons de même.  N’attendons pas la perfection, car nous ne ferons jamais rien.  Soulignons l’attitude de Jésus lorsqu’on lui présenta la femme adultère, cette femme était coupable d’un péché évident, selon la loi elle méritait d’être lapidée et pourtant Jésus a dit à la foule que celui qui n’a jamais péché lance la première pierre.  Résultat, tous ont quitté la scène en laissant tomber leur pierre au sol.  Seul Jésus est demeuré avec la femme pécheresse.  Il était le seul à n’avoir jamais péché, donc le seul qui pouvait la lapidé, et pourtant… Il lui a dit « Je ne te condamne pas non plus; va et ne pèche plus (Jean 8.3-11).  Comme Jésus a usé de grâce au lieu de juger, nous devons faire de même dans nos relations fraternelles.  Nous pouvons avoir des visions différentes sur des questions secondaires, nous devons tout de même maintenir l’unité de l’Esprit.

Éphésiens 4.13-15
Que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi
et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait,
à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous
ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent
de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse
dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité
dans la charité, nous croissions à tous égards
en celui qui est le chef, Christ.
Éphésiens 4.13-15

Comme deuxième élément, nous devons prendre conscience que notre progression dans la vie chrétienne se fait par étape afin que chacun puisse parvenir à l’unité de la foi, à la connaissance du Fils de Dieu (Éphésiens 4.13).  Cette progression se fait lentement pour certains et rapidement pour d’autres.  L’Esprit-Saint agit à sa guise et nous devons en être conscients et respecter ce rythme.  Les légalistes cherchent souvent à imposer leur standard, leur norme, cela démontre qu’ils ne sont pas conscients du rythme que l’Esprit désire utiliser, pire encore, eux qui se croient rendus dans leur progression démontrent par une telle attitude qu’ils ont encore tout à apprendre, du moins encore beaucoup de choses.  La connaissance enfle, mais l’amour édifie (1 Corinthiens 8.1).

Lorsque je regarde la route que l’Esprit m’a permis de suivre, et cela, après plus de 30 ans de vie chrétienne, je constate combien j’ai progressé, et je suis conscient que j’ai encore beaucoup de chemin à faire pour atteindre une meilleure connaissance du Fils de Dieu (Ép. 4.13), il me faut continuer à croître (Ép. 4.15).  Avec le recul, j’ai constaté combien de fois l’Esprit a été patient avec moi et comment avec le temps et différentes circonstances permises par sa volonté, j’ai progressé.  Alors cela me permet d’être patient, sachant que ceux qui ont connu le Seigneur seront, dans le temps choisi par Dieu, arrivé à la mesure de la stature parfaite de Christ (Éphésiens 4.13).

Éphésiens 4.16
C’est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance,
que tout le corps, bien coordonné et formant un solide
assemblage, tire son accroissement selon la force
qui convient à chacune de ses parties,
et s’édifie lui-même dans la charité.
Éphésiens 4.16

Finalement, comme dernier élément pour conserver l’unité de l’Esprit, il nous faut être conscients de notre dépendance les uns avec les autres.  L’Église est souvent présentée comme un corps, c’est pourquoi dans ce chapitre il est fait mention du concours de toutes les jointures (Éphésiens 4.16).  Pour que le corps puisse être uni, il faut que chaque membre soit uni par l’entremise des jointures.  Ce sont elles qui font le lien entre les divers membres.  Nous ne pouvons à titre de membre du corps de Christ, se sortir de l’église et de vivre en ermite.  Pour être efficace en Christ, nous devons nous regrouper non selon des appartenances religieuses, mais autour du Seigneur Jésus uniquement et en chercher à marcher ensemble dans le chemin que Lui seul a tracé, lui qui est le chemin, la vérité et la vie (Jean 14.6)  A qui d’autre irions-nous! Il a les paroles de la vie éternelle (Jean 6.68).

Alors, pour maintenir l’unité de l’Esprit, nous ne pouvons le faire qu’avec de véritable disciples de Christ.  Nous ne pouvons pas le faire avec des religions tant œcuménique qui cherche à plaire aux hommes ni avec des légalistes.  Nous ne pouvons le faire qu’avec ceux qui marchent dans la lumière.  Par la suite, dans l’amour, la douceur et la patience. Nous pouvons en usant de grâce mettre en application de l’unité de l’Esprit.  Cela, en le respectant, sachant qu’il est le seul à imposer le rythme de la progression de chacun.  Nous pouvons le faire qu’en respectant la place qu’il accorde à chacun dans le corps selon son bon vouloir.  En faisant ainsi, nous maintiendrons l’unité de l’Esprit.

Sylvain Bigras

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