La place de la loi et du sabbat dans l’Église

Galates 3.24-25
Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue.

Bonjour frère, j’ai pris connaissance de l’article que tu m’as transmis. Mon anglais n’est pas très bon, mais voilà l’essentiel de ma pensée sur la place du sabbat et de la Loi (qui inclut le sabbat) dans la vie du chrétien à la lumière des Écritures.

L’argument dans ton article où il est dit que Paul se réunissait avec les juifs le jour du Sabbat est vrai. Par contre, ce qu’il faut comprendre tel que Paul l’a affirmé dans sa première lettre aux Corinthiens c’est que Paul se faisait juif avec les juifs et gentil avec les gentils. Il se faisait tout à tous (1 Cor. 9.16-22). Le fait qu’il allait vers les juifs lorsqu’il arrivait dans une nouvelle ville ne signifie pas qu’il encourage la fête du sabbat.

16 Si j’annonce l’Évangile, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ! 17 Si je le fais de bon cœur, j’en ai la récompense ; mais si je le fais malgré moi, c’est une charge qui m’est confiée. 18 Quelle est donc ma récompense ? C’est d’offrir gratuitement l’Évangile que j’annonce, sans user de mon droit de prédicateur de l’Évangile. 19, Car, bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre. 20 Avec les Juifs, j’ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi quoique je ne sois pas moi-même sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; 21 avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ, afin de gagner ceux qui sont sans loi. 22 J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns.

La démarche de Paul est une approche d’évangéliste tout comme les apôtres allaient au Temple annoncer l’Évangile. L’Évangélisation a pour but d’aller vers ceux qui n’ont pas la foi. Les sabbats et le temple étaient des occasions d’évangéliser et non pas un temps pour adorer entre frères.

L’affirmation qui dit que Paul « a continué à soutenir l’observation du sabbat par son exemple » est fausse. J’ai quatre raisons pour dire cela.

Premièrement dans la lettre aux Colossiens, Paul a clairement écrit aux croyants d’origine païenne au chapitre 2 …

14 il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix ; 15 il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix. 16 Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats: 17 c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ.

Il est clair dans ce texte que pour Paul, les sabbats faisaient partie de l’ombre des choses à venir, ce que Christ a effacé, il l’a détruit en le clouant sur la croix.

Deuxièmement, dans Actes 20, Luc fait le récit du séjour de Paul à Troas. Il ne mentionne pas le sabbat, mais bel et bien le premier jour où il s’est réuni avec les frères pour rompre le pain.

7  Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour  rompre le pain. Paul, qui devait partir le lendemain, s’entretenait avec les disciples, et il prolongea son discours jusqu’à minuit. 8  Il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute où  nous étions assemblés. 9 Or, un jeune homme nommé Eutychus, qui était assis sur la fenêtre, s’endormit profondément pendant le long discours de Paul ; entraîné par le sommeil, il tomba du troisième étage en bas, et il fut relevé mort.  10 Mais Paul, étant descendu, se pencha sur lui et le prit dans ses bras, en disant : Ne vous troublez pas, car son âme est en lui. Quand il fut remonté, il rompit le pain et mangea, et il parla longtemps encore jusqu’au jour. Après quoi il partit. 11 Quand il fut remonté, il rompit le pain et mangea, et il parla longtemps encore jusqu’au jour. Après quoi il partit.

Troisièmement dans Actes 15, Luc l’auteur nous raconte le Concile de Jérusalem ou Paul et Barnabas ont demandé aux frères et aux apôtres comment ils devaient réagir face aux juifs judaïsant les chrétiens d’origine païenne. L’Église de Jérusalem après avoir médité sur la question a envoyé une lettre à l’Église d’Antioche disant :

1 Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les frères, en disant: Si vous n’êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. 2 Paul et Barnabas eurent avec eux un débat et une vive discussion ; et les frères décidèrent que Paul et Barnabas, et quelques-uns des leurs, monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens, pour traiter cette question. 3 Après avoir été accompagnés par l’Eglise, ils poursuivirent leur route à travers la Phénicie et la Samarie, racontant la conversion des païens, et ils causèrent une grande joie à tous les frères…

24 Ayant appris que quelques hommes partis de chez nous, et auxquels nous n’avions donné aucun ordre, vous ont troublés par leurs discours et ont ébranlé vos âmes, 25 nous avons jugé à propos, après nous être réunis tous ensemble, de choisir des délégués et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabas et Paul, ces hommes qui ont exposé leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus-Christ. 26 Nous avons donc envoyé Jude et Silas, qui vous Annonceront de leur bouche les mêmes choses. 27, Car il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposer d’autre charge que ce qui est nécessaire, 28 savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu.

On constate que le respect du sabbat ne se trouve pas mentionné dans la lettre envoyée à Antioche. Il s’agit d’une lettre approuvée par les apôtres qui juge inutile d’imposer le respect des fêtes juives ainsi que le sabbat. Alors, pourquoi chercher à ajouter un fardeau supplémentaire aux chrétiens non juifs.

Quatrièmement, il m’apparaît important de souligner le témoignage de la lettre aux Hébreux concernant l’Ancienne Alliance, c’est-à-dire la loi. Hébreux 8.7-12…

7 Si la première alliance avait été sans défaut, il n’aurait pas été question de la remplacer par une seconde. 8, Car c’est avec l’expression d’un blâme que le Seigneur dit à Israël : Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, Où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, 9 non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte ; car ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, Et moi aussi je ne me suis pas soucié d’eux, dit le Seigneur. 10, Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, Après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur esprit, Je les écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple. 11 Aucun n’enseignera plus son concitoyen, Ni aucun son frère, en disant : Connais le Seigneur ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux ; 12 Parce que je pardonnerai leurs iniquités, et que je ne me souviendrai plus de leurs péchés. 13 En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli est près de disparaître.

Il faut aussi pour conclure considérer l’épître aux Galates écrite par Paul dans le même temps que le Concile de Jérusalem. Seule lettre ou il n’y a pas de salutation chaleureuse, mais un sévère avertissement. L’Église de la région de la Galatie était aux prises , là aussi, avec des judaïsant. Paul parle de la Loi comme étant un pédagogue qui n’a plus sa place. Il leur écrit au chapitre 3 :

24 Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. 25 La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue.

La nouvelle Alliance a été initiée par Christ lors de l’institution de la Cène, Alliance qu’il a signé par son sang. C’est pourquoi, comme chrétien, je refuse, à la lumière de ce que je viens de t’écrire d’imposer la loi révélée à Moïse. Le Nouveau Testament est la réponse finale de Dieu suite à l’échec de l’Ancienne Alliance. Je t’encourage à t’éloigner de tous ceux qui cherchent à te ramener sous la Loi, car Christ t’a affranchi et libéré d’elle sachant que la Loi ne cesse de nous condamner pour nous révéler notre état pécheur. En Christ nous avons été justifiés une fois pour toutes. Il n’y a maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ (Rom. 8.1)

Pour conclure, c’est l’Esprit Saint qui nous instruit et nous convainc par rapport au péché, aux jugements et qui nous enseigne l’œuvre de Christ. La Loi est remplacée par son action et cela même pour les règles morales. Les commandements sont remplacés par le fruit de l’Esprit, le sabbat est pour sa part remplacé par le repos dont la lettre aux Hébreux nous parle au chapitre 4 verset 11.

Efforçons-nous donc d’entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance.

Ce repos est le repos de Dieu qui est l’équivalent de notre salut dans la mesure que nous avons la foi en Jésus-Christ.

Sylvain Bigras

www.toisuismoi.ca

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