Avis de recherche

On se souvient qu’Abraham avait plaidé devant le Seigneur afin qu’Il n’exerce pas son jugement sur Sodome et Gomorrhe, car leurs péchés étaient énormes (Ge 18.20).  Abraham comprenant que Dieu allait sévèrement juger ces deux villes l’implora d’accorder son pardon s’il se trouvait au moins 50 justes afin de les préserver (v.24).  L’Éternel affirma que si dans Sodome il trouve cinquante justes dans la ville il n’allait pas apporter son jugement, mais qu’il allait accorder son pardon (v.26).  Abraham intercéda de la même manière pour que Dieu accorde son pardon si il s’y trouvait dans la ville 45 justes, et Dieu lui dit qu’il allait n’allait pas détruire la ville pour les 45 (v.28-29), le patriarche poursuivit son intercession pour 40, 30, 20 et il s’arrêta à 10 justes.  Dans chacun des cas, l’Éternel affirma qu’il n’allait pas détruire la ville (v.30-32).

Nous retrouvons dans Jérémie une situation semblable ou la présence d’au moins un seul juste est recherchée afin que Dieu accorde son pardon.  Dieu dit :

Parcourez les rues de Jérusalem, Regardez, informez-vous, cherchez dans les places, S’il s’y trouve un homme, s’il y en a un qui pratique la justice, qui s’attache à la vérité, Et je pardonne à Jérusalem.

Jérémie 5.1

Jérusalem est la ville du Roi David, là ou son fils Salomon a construit le Temple de l’Éternel, là ou la gloire de Dieu se retrouve.  Ce fut par le passé une ville qui recherchait la volonté de Dieu et qui prenait plaisir en Lui.  À l’époque de Jérémie le prophète, la situation n’était plus la même.  La crainte de l’Éternel et la piété ne sont plus présentes.  Au lieu d’adorer le seul vrai Dieu, ils se sont mis à se tourner vers de  faux dieux.  Ils ont rompu les liens avec l’Éternel Dieu.  Celui qui avait libéré leurs pères de l’esclavage et les avait guidés vers la terre promise.

La demande de Dieu est de rechercher un seul juste dans Jérusalem, un homme qui pratique la justice et qui s’attache à la vérité (Jér. 5.1).  Même dans les intercessions d’Abraham, il n’est pas allé plus loin qu’un minimum de 10.  Dieu demande ici un seul juste pour accorder son pardon.

En fait, si nous demandions pour notre localité respective une seule personne.  Nous aurions le même résultat, zéro… pas un seul ne répond à ce critère.  Personne sur terre ne pratique la justice entièrement, personne ne s’attache à la vérité entièrement.  Mais comment cela ? Parce que nous sommes tous pécheurs, nous avons déjà prouvé que tous sont sous l’empire du péché, selon qu’il est écrit: Il n’y a point de juste, pas même un seul (Rom 3.9-11). Il va jusqu’à dire “qu’il n’y a point de juste, pas même un seul.”

Mais alors… sommes-nous tous privés d’une quelconque espérance de la part de Dieu ?  Non, car Dieu a pris sur Lui de pourvoir à cet unique juste de se présenter à Jérusalem plusieurs siècles après l’appel de Dieu exprimé par le prophète Jérémie.  Dans la lettre aux Romains écrite par l’apôtre Paul, il a écrit : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ (Rom 3.23-24).  Jésus est le juste, celui qui n’a commis aucun péché, celui qui est venu accomplir la vérité annoncée par les prophètes de l’Ancien Testament.

Nous sommes tous de ceux qui brisent la loi de Dieu, sans exception, nous avons tous enfreint ses commandements.  Le résultat est  que nous sommes tous privés du paradis à la fin de nos jours et systématiquement condamnés à ce que Jésus a présenté à plusieurs reprises dans les Évangiles comme étant un lieu où il y aura des pleurs et des grincements de dents (Mt 8.12, 13.42, 13.50, 22.13, 24.51, 25.30 et Luc 13.28).

Dans le Nouveau Testament, Jésus est appelé par l’apôtre Pierre « le Juste ». Dans l’un de ses discours à Jérusalem il a dit aux juifs « Vous avez renié le Saint et le Juste et vous avez demandé qu’on accordât la grâce d’un meurtrier (Ac 3.14).  C’est lui le Juste recherché par l’Éternel qui a été saint et juste et c’est par lui que plusieurs ont la possibilité d’obtenir le pardon de Dieu.  Du haut de la croix, Jésus a crié « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. » (Luc 23.34).    En fait, bien que la scène de la croix a eu lieu il y a près de 2000 ans, nous sommes du nombre de ceux qui l’avons condamné, car nous faisons partie de ceux qui pratiquent le péché et que sans en être conscient nous marchons vers la perdition.

Le prophète Ésaïe nous explique le pourquoi de la crucifixion de Jésus.  Il a écrit « Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » (Ésaïe 53.5).  Autrement dit, il fallait que cela arrive pour rendre possible que le Dieu Saint nous pardonne, car dans sa « Justice », il fallait que quelqu’un paie pour nos incalculables péchés. 

Paul, dans sa lettre aux Romains a précisé que «le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Rom 6.23). 

Ce pardon des péchés n’est possible que par le moyen de la foi.  Plus loin dans sa lettre aux Romains Paul explique que « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé.  Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut, selon ce que dit l’Écriture: quiconque croit en lui ne sera point confus. (Rom 10.9-11).

Notons qu’il ne s’agit pas que de le dire, il faut véritablement le croire, il faut que cela soit sincère.  Il ne s’agit pas d’une formule magique.  Un tel acte de foi ouvre la porte à la communion avec Dieu.  La porte était fermée par la présence de nos nombreux péchés, mais une fois que la foi se manifeste, le croyant devient un « Justifié », car à la croix de Christ, il y a eu un échange unique et divin.  D’une part, Jésus a pris sur lui nos péchés et par le moyen de la foi nous avons reçu de sa part sa justice.  Paul ajoute que « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Rom 5.1).

Alors donc, Jésus, le juste est celui que l’Éternel recherchait.  Par lui il a tout mis en place pour que nous puissions paraître comme étant « juste ».  C’est ainsi que s’accomplit l’amour de Dieu pour sa création ainsi que sa justice.

Sylvain Bigras

Septembre 2023

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