En février 1996, mon père vivait ses dernières heures après un long combat de plusieurs années où il voyait graduellement ses facultés diminuées lentement, il souffrait d’une dégénérescence des cellules du cervelet. Les premiers signes de sa maladie se sont manifestés par la perte de son équilibre. En moins d’un an, il perdit son emploi et son permis de conduire. Il s’était fait arrêter pour ivresse au volant sans avoir consommé. Il s’est donc retrouvé confiné à la maison avec le sentiment d’être diminué. Il mit en vente le chalet familial ne pouvant plus s’y rendre puisque ma mère n’avait jamais eu de permis de conduire. Mes parents vendirent par la suite leur résidence et se retrouvèrent dans un logement subventionné pour personne âgée bien qu’ils étaient encore dans la quarantaine. Un jour, revenant de son rendez-vous médical, il fit une chute à l’arrêt d’autobus et se brisa une hanche. Il fut opéré et son état s’aggrava encore, il ne put jamais remarcher par la suite.
Après quelques années, des troubles d’élocutions se manifestèrent, son langage devenait de plus en plus incompréhensible et des troubles respiratoires suivirent. La fin de vie devenait de plus en plus évidente. Il n’habitait plus avec ma mère depuis quelques années et se retrouvait seul entre les 4 murs de sa chambre d’hôpital. Je fus le premier à recevoir l’appel d’un médecin pour m’aviser que ses heures étaient comptées. J’ai passé avec lui sa dernière nuit. Entre ses périodes d’éveil, je lui ai partagé le passage d’Hébreux 4.15 concernant Jésus qui est compatissant à nos faiblesses ayant été éprouvé comme nous en toutes choses. Je n’ai pas vu chez mon père une réponse positive à mon partage, mais je l’ai remis aux bons soins de mon Sauveur.
Vous me direz sûrement pourquoi je vous raconte cette histoire? Simplement pour mettre en évidence la compassion divine de Christ par rapport à nos épreuves. Tout comme avec mon père, Jésus Christ est la solution dans cette crise du Covid-19 pour nous tous.
Lors de sa mise en croix, Christ à connu le rejet de tous, son peuple le rejetait et le méprisait en se moquant de lui, ses disciples l’abandonnèrent et prirent la fuite et son Père se détourna de lui, car sur cette croix, Jésus prenait à son compte le péché de l’humanité. Souvenons-nous de l’une de ses dernières paroles à la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Marc 15.34).
Nombreux sont nos concitoyens ayant cette pensée à l’esprit durant leur confinement et dans leur souffrance respiratoire provoquée par le Covid-19 ? Sachons que la mort de Jésus a été planifiée avant même la création de la terre par Dieu le Père et son Fils. Oui, Dieu dans son omniscience avait prévu avant même la chute du jardin d’Éden à la solution pour permettre à ceux qui croiront en Christ de se réconcilier avec son Créateur (Éphésiens 1.4-8).
Jésus a connu lui aussi des troubles respiratoires durant son calvaire. Étant crucifié, il devait malgré ses souffrances aux bras et aux jambes, se garder droit pour bien respirer. Pour cela, il se devait de pousser avec ses pieds percés pour prendre une posture favorisant sa respiration. Plus le temps passait, plus cela devenait pénible et selon les experts, les poumons des crucifiés se remplissent d’eau et finissent avec l’épuisement physique par noyer celui qui est mis au bois. Ce n’est pas pour rien qu’après qu’un soldat romain lui perça le côté avec une lance, qu’il sortit du sang et de l’eau du corps de Jésus (Jean 19.34).
Cela fait en sorte que même dans les temps d’épreuves, en situation de mort imminente, le salut de Dieu demeure accessible. Le larron à la croix a été le premier à expérimenter cette vérité. Il a cru en Jésus lui demandant du haut de sa croix « Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. » Il reçut du Seigneur cette parole réconfortante «Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 24.39-43). Le larron avait reconnu qu’il méritait sa condamnation et il savait que Jésus allait, malgré la croix, régner dans le Royaume de Dieu. Combien de personnes ont la crainte de la mort ? Qui craint de tout perdre et de se retrouver en enfer ? Le larron s’est confié en Jésus qui sans attendre lui a offert le réconfort.
Dans le livre aux Hébreux, Jésus est le souverain sacrificateur compatissant, pleinement conscient de nos souffrances, car il les a connus lui aussi, et cela tant physiquement que psychologiquement. Il a connu en toutes choses la tentation et lui seul s’en est sorti sans commettre de péché (Hébreux 4.15). Il est en mesure d’apporter l’aide et le réconfort à chaque personne qui croira en Lui humblement.
Jésus a affirmé qu’il est le seul à connaître Dieu le Père, il est le seul à pouvoir le faire connaître. Il est le seul à pouvoir offrir une invitation qui demeure toujours accessible aujourd’hui. Considérez son appel « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » (Matthieu 11.27-30). Il ne dit pas que ses disciples seront exemptés de passer par l’épreuve, il dit qu’il se charge de votre fardeau en échange de son propre fardeau, doux et léger. Il s’offre donc pour vous soulager et aussi de vous enseigner afin que vous trouviez le véritable repos pour vos âmes.
Lors de la sainte cène, Jésus a fait connaître au Douze sa mort imminente. Les disciples ont été sérieusement troublés ayant vécu trois ans avec le Seigneur. Comment vivre sans qu’il soit présent ? Jésus pris le temps de leur faire connaître plusieurs vérités afin qu’une fois sa mort et sa résurrection arrivées, qu’ils puissent être fortifié dans leur foi. Il leur promit qu’ils ne seront pas seuls, car le Saint-Esprit, l’autre consolateur, allait leur être donné pour remplacer Christ et parler en son nom. Il ajouta une promesse précieuse. Il leur dit « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » (Jean 14.27). Les disciples de Jésus étaient troublés par l’annonce de la mort imminente du Seigneur. Ils n’étaient pas en paix. Ils ne comprenaient pas l’importance des révélations du Seigneur. C’est dans les jours qui suivirent sa résurrection qu’ils ont commencé à ressentir cette paix unique et ce fut à la Pentecôte qu’ils ont saisi l’importance du Saint-Esprit.
Retenons fermement que Jésus est en mesure de comprendre la souffrance que nous apporte la crise actuelle, il a connu des épreuves semblables. Que ce soit l’isolement, le sentiment d’être abandonné et aussi la souffrance physique et les troubles respiratoires, il se présente à vous avec la solution à vos problèmes. Il est en mesure de vous soulager de votre fardeau, de vous donner la véritable paix et vous donner des paroles de réconforts. Que vous soyez comme le larron qui n’était pas du nombre des disciples de Christ ou dans la crainte de perdre votre sécurité comme les Douze le ressentaient la veille de la mort de Jésus. Christ vous offre la Paix, il vous l’offre avec certitude, il n’est pas menteur, ce n’est pas une fausse paix comme le monde peut la donner. La sécurité et la consolation sont accessibles en Jésus-Christ uniquement.
Sylvain Bigras
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