Parmi les chrétiens, plusieurs se retrouvent confronter à une terrible question qui provoque énormément de soucis. “Suis-je sauvé ?” Ils s’examinent, mais ne peuvent pas répondre positivement à cette question. Ils se tourmentent, car ils ne s’estiment pas dignes d’un tel privilège. Ils estiment être de trop grands pécheurs. Ils lisent la Parole mais le doute demeure et tourmente leurs âmes.
Comprenons qu’il est possible d’être sauvé sans en avoir l’assurance de son salut. Ce qui compte pour Dieu c’est que nous ayons la foi et non pas l’assurance du salut. Le fait de s’interroger sur notre propre salut est plus fréquent avec les nouveaux chrétiens et avec ceux qui ont grandi dans des familles chrétiennes. Ils grandissent dans la Parole et ne peuvent pas se souvenir de leur conversion. Ce genre de questionnement arrive aussi à des croyants matures qui aiment Dieu, ce fut entre autres le cas de Hudson Taylor, le missionnaire qui apporta l’Évangile au centre de la Chine.
Deux questions à se poser concernant son salut
SSi vous faites partie de ceux qui se croient indignes du salut, vous avez raison, vous n’êtes pas digne du salut, en fait personne ne l’est ! Sauf que, Dieu n’exige pas que nous en soyons dignes. Un jour les disciples de Jésus lui ont demandé “Qui peut donc être sauvé ?”. Il les regarda et leur dit : “Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible.” (Matthieu 19.25-26). Le salut est inaccessible par nos propres forces. Par contre, Dieu est en mesure de nous l’accorder et c’est exactement ce qu’il désire.
Certains estiment ne pas avoir fait suffisamment de bonnes œuvres pour obtenir leur salut. Prenez donc note que personne ne sera sauvé par le moyen de leurs œuvres. Dans sa lettre aux Éphésiens, Paul affirme clairement que ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie (Éphésiens 2.9). Il n’y a absolument aucune oeuvre que nous puissions faire pour être sauvé.
Le critère unique de Dieu est simple et accessible pour tout le monde, il nous suffit de croire, oui Dieu a décidé de rendre son salut accessible. Paul déclare que « c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. » (Éphésiens 2.8). Le moyen est par la foi, aucune oeuvre n’est requise pour le salut. C’est Dieu qui par Jésus se charge de notre expiation. Il a tout accompli à la croix du mont Golgotha. Prétendre que je dois faire quelques choses pour mon salut est littéralement affirmer que le sacrifice de Jésus est insuffisant. Il l’a fait une fois pour toutes (1 Pierre 3:18) et cela est suffisant pour couvrir les péchés passés, présents et futurs.
Alors donc, la première question nécessaire pour avoir une réponse biblique à la question « Suis-je sauvé ? » est :
As-tu la foi ?
Ce que Dieu attend pour accorder le salut est que nous placions notre foi en Lui et en son Fils Jésus. Il s’agit d’une foi sincère qui pousse à revendiquer le pardon offert par Dieu par l’oeuvre de son fils. Si vous le croyez, vous avez un début de réponse. Je dis bien ici un début de réponse, car Dieu fait la différence entre une déclaration de foi sincère et une sans conviction. C’est pourquoi il nous faut une deuxième question pour se rassurer.
La deuxième question qui mérite une réponse afin d’obtenir l’assurance du salut est :
Est-ce que l’Esprit de Dieu a transformé ta vie ?
Lorsqu’une personne met sa foi en Christ, l’Écriture nous affirme qu’il expérimente la nouvelle naissance, l’Esprit Saint vient vivre activement dans le croyant et il agit puissament pour faire en sorte qu’il croisse de progrès en progrès pour nous sanctifier vers la stature parfaite de Christ (Éphésiens 4.13).
L’Écriture nous dit qu’il agit premièrement en répandant l’amour de Dieu dans le cœur de ceux qui croient (Romains 5.5). Une des manières que nous pouvons constater notre amour pour Dieu est de garder sa Parole (Jean 14.23-24). Il s’agit d’avoir le désir d’approfondir et de comprendre les Écritures en cherchant de tout notre cœur à lui obéir, ainsi nous démontrons un véritable amour pour Dieu. Nous cherchons à lui être entièrement agréables (Colossiens 1.10).
Aussi, l’Esprit produit dans la vie des gens qui l’ont reçu son fruit qui se compose de l’amour, de la joie, de la paix, de la patience, de la bienveillance, de la bonté, de la fidélité, de la douceur et de la maîtrise de soi (Galates 5.22-23). Tous ses traits de caractère se manifestent dans la vie des enfants de Dieu. De plus, l’Esprit fait en sorte que chacun des croyants reçoit un ou des dons spirituels pour servir dans l’Église (1 Corinthiens 12.7-11). Cependant, concernant les dons, les jeunes croyants pourraient ne pas encore être conscients de leur don spirituel.
Une autre chose importante concernant l’Esprit Saint est qu’il a aussi la responsabilité d’enseigner et de rappeler les paroles de Jésus (Jean 14.26). Dans les temps opportuns, il met dans le cœur du croyant les versets de l’Écriture afin de répondre à la situation qu’il vit.
Alors donc, celui qui doute peut également se poser cette deuxième question avec plus de détail :
« Est-ce que l’Esprit de Dieu agit en moi en me donnant l’amour pour Dieu, en m’accordant son fruit et ses dons spirituels ? »
Répondre oui à cette question peut rassurer ou accorder l’assurance du salut. Éliminant définitivement tout doute concernant le salut. Le fait de voir l’Esprit agir dans nos vies en nous poussant à accomplir ce qui est bien démontre que nous avons été sauvé puisque l’Esprit est en nous.
Notons ici la nuance par rapport aux œuvres, nous ne sommes pas sauvé par elles mais, cependant, les œuvres démontrent qu’une personne est véritablement né de l’Esprit. Les œuvres suivent le salut et non l’inverse.
Par contre, répondre non à ces deux questions démontre un urgent besoin de placer sa foi en Dieu et en son Fils Jésus afin de recevoir son Esprit et avoir la vie éternelle qui consiste à connaître Dieu (Jean 17.3). Celui qui ne place pas sa foi en Dieu n’héritera pas du Royaume de Dieu, il sera au contraire envoyé dans le lieu que Jésus définit comme étant le châtiment éternel (Matthieu 25.46). Un lieu où il y aura des pleurs et des grincements de dents (Matthieu 24.51).
De nos jours, plusieurs croient être sauvés à tort parce qu’ils ont fait un jour la prière de repentance. Malheureusement, cette prière n’est pas une formule magique qui accorde le salut systématiquement. Cette prière ne devrait même pas être utilisée, car elle induit trop de personnes en erreur et leur accorde un faux espoir. Le salut s’obtient par la foi et nous voyons dans le livre des Actes que plusieurs ont été sauvés sans cette prière.
Certains se croient chrétiens sans l’être, ils ont peut-être une pratique religieuse, une présence à l’église le dimanche, mais cela peut se faire sans véritablement être sauvé. Certains ont des œuvres apparentes comme si le Saint-Esprit agirait dans leur vie, mais il leur manque la véritable foi qui consiste à connaître Dieu (Matthieu 7,22). Ne croyez pas que vous pourrez convaincre Dieu que vous méritez votre salut et cela même si vous estimez avoir un bon bilan de vie. De grâce, n’acceptez pas de vivre ainsi, mais faites la paix avec Dieu et ayez accès au trône de la grâce. N’attendez pas!
Sylvain Bigras
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