Dans notre lecture des Évangiles, nous constatons que Jésus avait préparé à maintes reprises ses disciples à son arrestation et à sa crucifixion. Il leur avait dit une fois arriver au mont des Oliviers « après que je serai ressuscité, je vous devancerai en Galilée. » (Mc 14.28). De telles paroles n’avaient humainement aucun bon sens, mais venant de la bouche de Jésus, lui qui avait fait tant de miracles, allant même jusqu’à ressusciter des morts, cette parole se devait d’être prise au sérieux.
Les événements se bousculèrent rapidement par la suite. Jésus, trahi par Judas l’Iscariote, a été fait prisonnier puis mis en jugement premièrement par les chefs religieux, puis, ensuite, par les autorités mises en place et reconnues par Rome. Les paroles de Jésus s’accomplirent conformément à ce qu’il avait annoncé d’avance alors qu’il a connu la mort sur la croix. Par la suite, son corps a été mis au sépulcre et son tombeau a été mis sous surveillance afin que son corps ne puisse être enlevé.
Le dimanche qui suivit sa mort, deux disciples de Jésus répondant aux noms de Cléopas (v.18) et Simon (v.34), bien qu’ayant appris que des femmes eurent affirmé que des anges leurs furent apparue annonçant que Jésus était vivant et bien que des frères s’étant rendu au sépulcre pour trouver les choses telles que les femmes leurs avaient affirmés, choisirent de se rendre à Emmaüs.
Jésus avait dit qu’il allait devancer ses disciples en Galilée, mais Emmaüs n’était pas dans la même direction. Pourquoi donc, s’ils avaient appris que Jésus était ressuscité tel qu’il l’avait annoncé, choisirent-ils de se rendre en direction opposée? Il nous serait facile d’apporter un jugement envers eux, mais en nous examinant nous-mêmes, nous prenons rapidement conscience qu’à maintes reprises dans nos vies chrétiennes nous avons trop souvent marché comme eux dans un chemin opposé au Seigneur.
La raison pour laquelle ils n’ont pas pris la peine de se rendre en Galilée était qu’ils étaient incrédules. Ils ne croyaient tout simplement pas que la résurrection de Jésus était possible, peu importe ce que les autres eurent dit. Pour eux, Jésus n’était plus simple qu’un prophète et il ne pouvait pas être le Sauveur qu’ils avaient espéré qu’il soit (Luc 24.19-21). Ils avaient perdu par les événements de la mort du Christ leurs espérances qu’ils avaient placées en lui.
Ce fut lors de leur voyage que Jésus les croisa, ils ne le reconnurent point. Jésus aurait été en mesure de s’identifier à eux et de leur adresser des reproches, il ne le fit pas, mais au contraire choisi de les éclairer. Il remarqua l’air triste qu’ils avaient et les interrogea sur la raison de leur tristesse. Jésus se mettait ainsi à leur niveau afin de leur expliquer à la lumière des Écritures qu’il fallait que le Christ souffrit avant de pouvoir entrer dans sa gloire. Puis commençant par Moïse et les prophètes il leur démontra les choses qui le concernaient (v.26-27). Il profita de cette discussion pour leur faire comprendre le plan de Dieu établi d’avance.
En fin de journée, après avoir marché avec Jésus, ils lui dire «demeure avec nous » (v.29). C’est le sentiment qui nous habite lorsque Dieu parle à nos cœurs. Lors du repas, Jésus se fit reconnaître à eux par sa manière de rompre le pain (v.30). Leurs yeux s’ouvrir et ils le reconnurent et au même instant Jésus disparu de devant eux (v.31). Ils reconnurent que la présence de Jésus leur avait fait du bien au cœur, ils reconnurent que leurs cœurs brûlaient au dedans d’eux (v.32).
Après leur rencontre avec Jésus, les deux disciples malgré l’heure tardive reprirent la route inverse vers Jérusalem pour retrouver les autres disciples afin de leur partager la Bonne Nouvelle. La présence de Jésus sur leur route venait de transformer leurs vies.
De ce récit, nous pouvons retenir que les épreuves de la vie, peu importe laquelle peuvent nous mener au découragement et nous amener à nous éloigner de la volonté de Dieu. La Parole de Dieu est ce qui nous permet de nous soulager des épreuves et à mieux saisir le plan de Dieu. Dans le cas présent, c’est Christ lui-même qui est venu redresser la situation. Aujourd’hui, il continue d’agir régulièrement par l’entremise de l’Esprit Saint. Et il aime également utiliser une personne, car il prend plaisir à utiliser les membres du corps de Christ. Celui qui est appelé par Dieu à corriger une situation se doit de le faire avec grâce et vérité se rappelant que nous sommes tous sujets à tomber. Suivons l’exemple de Christ qui par ce récit nous donne une belle leçon.
Sylvain Bigras
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