Pour plusieurs, il est impossible de croire que le Dieu souverain puisse démontrer une apparente faiblesse. Pourtant nous retrouvons à deux reprises dans les Évangiles Jésus, aussi connu sous le titre d’Emmanuel ce qui signifie Dieu avec nous, pleurant (Matthieu 1.23). Pleurer n’est pas un signe de faiblesse, mais une expression d’amour de la part de Dieu. Il n’est pas un être insensible et distant, mais au contraire il est le créateur sensible et aimant.
La première fois que nous retrouvons Jésus pleurant fut à la suite du décès de son ami Lazare. Cela faisait déjà quatre jours qu’il était décédé. Tous le regrettaient et pleuraient chaudement sa mort. Jésus s’est joint à eux lorsqu’il vit à ses pieds Marie, la sœur de Lazare, en larmes et qui lui adressait le reproche suivant : « Si tu avais été là, Lazare serait encore vivant ! »
Comprenant la souffrance laissée par la perte de son frère, Jésus frémit en son esprit, il fut ému et il pleura lorsqu’il fut amené au tombeau pour voir le cadavre (Jean 11.32-35). C’est ici l’un des plus petits versets de la Bible et combien il nous démontre l’amour de Dieu pour ceux qui le craignent et le respectent, « Jésus pleura ».
Oui, Jésus est sensible à nos peines et nos chagrins. Devant la mort de son ami, Il savait que cela était la conséquence du péché. Car sans le péché, la mort n’aurait pas sa raison d’être (Romains 6.23). Au côté de Marie, Jésus a pleuré en arrivant au tombeau de Lazare. Il n’était pas question de se limiter à verser quelques larmes. Il avait effectivement dit vrai, lorsque parlant à Marthe, la sœur de Marie et de Lazare lorsqu’il lui avait affirmé « Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort » (Jean 11.25). c’est alors que d’un cri, il ordonna à Lazare de sortir du tombeau. Quelques instants, tous virent Lazare sortir de sa tombe en vie ! Jésus venait de faire ce que personne d’autre ne soit en mesure de faire. Ramener un mort à la vie !
Près de deux semaines plus tard, Jésus pleura de nouveau. Il était cette fois en route pour Jérusalem, avant d’entrée glorieusement dans la ville avec ses disciples, il prit une pause et la regarda de loin et pleura sur elle. Il savait que la ville qu’il aimait tant allait le rejeter et passerait de nouveau à côté de cette rencontre avec son Dieu. Tout comme au temps de Jérémie, Jérusalem allait ignorer son Dieu. C’est pour cette raison qu’une seconde déportation était devant elle, une déportation qui serait plus longue que la première puisqu’elle dure encore aujourd’hui pour un grand nombre de juifs. Oui, Jérusalem, la ville qui avait rejeté les prophètes, allait dans quelques jours rejeter celui qui en est le Sauveur. Un jour viendra ou elle le reconnaîtra, celui qu’elle a percé (Zacharie 12.10). Jésus connaissait trop bien les conséquences de ce rejet, c’est pourquoi il a pleuré. Il sait ce qui est bon pour le monde qu’il a créé. Il désire pour nous le meilleur. Et le meilleur ne se trouve qu’en Dieu notre créateur.
Lorsque la présence de Dieu se manifeste comme Jérusalem l’a connue à cette époque, il est compréhensible que Jésus ait pleuré devant une si grande incrédulité. Il a pourtant tout accompli pour elle. Jérusalem pourtant se refusait de croire en Lui. Israël faisait l’autruche devant son libérateur. Sommes-nous de ceux qui le reconnaissent comme Seigneur et Sauveur ou sommes-nous de ceux qui comme Jérusalem sont prêts à le rejeter et à le renier ? Les juifs de l’époque ont pourtant pris le temps de suivre les actions de Jésus, d’admirer sa sagesse et de voir ses miracles. Pourtant, au moment décisif ils se sont écriés de vive voix demandant qu’Il soit mis à mort crucifié. Sommes-nous de ceux qui se présentent dans les réunions chrétiennes pour se divertir et qu’une fois loin des chrétiens faisons comme si Dieu n’existe pas ?
Nous avons souligné que Jésus a pleuré par compassion avec ceux qu’il aime. Il a de la compassion pour les épreuves de la vie que nous connaissons. En toute chose, il est sensible à nous et en son temps, il a le pouvoir d’intervenir pour notre plus grand bien. Son désir est d’être présent dans nos vies et de nous accorder sa bénédiction.
Par contre pour ceux qui se refusent de le connaître, il pleure étant conscient que les conséquences de leurs péchés demeurent sur eux. Par leur indifférence, ils ne connaîtront pas la vie éternelle, mais au contraire le châtiment éternel (Matthieu 25.46). Voilà une bonne raison d’être attristé. Jésus a tout fait pour les amener à Lui, jusqu’à mourir sur la croix.
Sylvain Bigras
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