Nous avons tous déjà rencontré une personne qui s’accorde le droit d’apporter son jugement sur tous ceux qui l’entourent. Le genre de personne qui ne voit que le négatif chez les autres, mais qui n’en voit pas chez lui. Ses personnes portent beaucoup de jugement blessant et souvent fondé sur des apparences. Une telle attitude est contagieuse. Ils nous font prendre en considération un côté négatif des autres qui nous pousse à prendre position dans la même direction qu’eux.
J’ai rencontré à maintes reprises des chrétiens qui prétendent avoir un ministère de prophète et qui agissent comme des chiens de garde. Au moindre mouvement, ils se mettent à aboyer. Le problème avec ce genre de personne est qu’elle s’accorde le droit de reprendre, de critiquer et de juger, mais ne permette à personne de les reprendre. Leur regard se porte uniquement sur les autres, jamais sur eux-mêmes. Comme dirait Jésus dans le sermon sur la montagne, ils voient la paille dans l’œil de leur frère, mais ne voient pas la poutre dans leur œil (Matthieu 7.4-5).
Pour plusieurs d’entre eux, agir ainsi n’est qu’un mécanisme d’autodéfense afin de se protéger d’éventuel abus. Elles ont été des victimes dans le passé. Elles rendent le mal qu’elles ont connu à ceux qui n’ont aucun lien avec l’offense dont elles ont été victimes.
Que pouvons-nous faire avec une personne qui agit ainsi? Certains diraient de simplement de s’en éloigner. C’est ce que le monde fait dans ce genre de situation, mais, comme disciple de Jésus, nous ne sommes pas du monde ordinaire. S’éloigner demeure une option, mais ce n’est pas la première chose que nous désirons faire. Nous ne pouvons pas laisser les choses aller sans chercher à corriger la situation.
Il nous faut dans un premier temps trouver le moyen d’aimer cette personne comme Christ nous a invité à aimer nos ennemis, on se souvient qu’il nous a dit « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matthieu 5.44). Il nous faut donc répondre à la méchanceté par le bien et par notre amour pour notre prochain, même notre ennemi doit être aimé. Il nous faut donc donner un modèle positif. Répondre avec discernement et en cherchant l’avancement.
Certes, cela n’est pas toujours simple, c’est pourquoi Jésus nous dit de prier pour eux, d’intercéder auprès du Seigneur pour cette personne. Dieu seul est en mesure de changer notre manière de les voir et également de transformer son cœur. N’oublions pas que c’est l’Esprit Saint qui convainc de péché. Mettons cette personne dans nos prières. Dieu répond à la prière! Prions avec insistances.
Mais, comme nous l’avons souligné, la critique et la médisance sont des péchés contagieux. Il nous faut donc prendre garde de ne pas tomber dans ce piège. Le psalmiste nous démontre un moyen d’éviter de nous enliser dans un tel péché lorsqu’il dit dans sa prière au Dieu créateur « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-moi, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, Et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! » (Psaume 19.23-24).
Étant humain, je peux facilement me laisser errer dans une attitude de propre justice et en me comparant aux autres me croire et me voir comme un modèle, mais Dieu est le seul qui nous voit parfaitement et qui est en mesure de nous transformer à sa gloire. Nous devons lui demander comme le psalmiste l’a fait de nous sonder afin que nous ne tombions pas dans une mauvaise voix. Jérémie le prophète nous rappel une vérité importante lorsqu’il affirme « Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour son appui » (Jérémie 17.5). Nous ne devons pas regarder notre prochain avec nos yeux, mais avec les yeux de Dieu.
Une autre chose importante à faire est de rechercher la volonté divine, cela nous évitera de tomber dans bon nombre de pièges tout en gardant la pensée de Dieu. En voulant plaire à Dieu, nous devons mettre en application sa divine Parole. Les Écritures sont là pour nous révéler Dieu le Père.
Lorsque nous sommes témoins de médisance, de calomnie ou d’accusation. Nous devons examiner toutes choses et retenir ce qui est bon (1 Thessaloniciens 5.21). Souvenons-nous que nous sommes tous pécheurs, que nous n’avons pas à chercher à condamner, mais au contraire notre ministère est celui de la réconciliation avec Dieu (2 Corinthiens 5.18). Nous devons donc utiliser la Parole de Dieu pour redresser les situations. Apporter l’amour de Christ là où le péché règne. Nous n’avons pas à ajouter au mal. C’est notre ennemi qui recherche cela, pas nous ! Il est l’accusateur, nous sommes de ceux qui partagent la grâce de Dieu. Il faut que nos paroles soient toujours accompagnées de grâce, assaisonnées de sel. (Colossiens 4.6)
Sylvain Bigras
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