Porter sa croix (Matthieu 10.38)

Matthieu 10.38
Celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. Matthieu 10.38

Contrairement à ce que plusieurs affirment, l’Évangile que Jésus nous offre n’est pas une formule de luxe tout inclus.  Au contraire, comme il l’a Lui-même fait, nous devons aussi porter notre propre croix.  Dans les paroles de Jésus, nous ne retrouvons d’aucune manière un Évangile rose bonbon.  L’Évangile de la prospérité n’est pas présent dans les Écritures.  Nous avons l’espérance céleste, nous vivons dans l’attente du retour glorieux du Seigneur, mais en attendant, nous avons à marcher ici-bas dans les mêmes sentiers que Lui.  C’est Sa présence en nous qui fait que nous avons la force de passer à travers les épreuves de la vie.

Présentation audio Sylvain Bigras

Dans le chapitre 10 de Matthieu, nous retrouvons Jésus appelant ses douze disciples pour leur confier une mission, celle d’annoncer la bonne nouvelle (v.5 et 16).  Parmi les avertissements qu’il leur adressa, il leur dit qu’ils allaient être fouettés (v.17), qu’ils allaient être traduits devant les autorités (v.19) et même qu’ils allaient être trahis par ceux de leurs propres familles (v.21).  Jésus ajouta également qu’ils allaient être haïs à cause de Lui par le monde (v.22), mais que celui qui tiendra bon jusqu’au bout sera sauvé.

En fait, être disciple de Christ signifie que nous allons recevoir de ceux qui nous entourent le même traitement que celui qui a été réservé au Seigneur lui-même (v.24 et 25).

Jésus n’a pas dit cela afin d’épouvanter ou faire peur à ses disciples, au contraire, Il leur a dit de ne pas avoir peur de ces gens-là, mais de craindre plus tôt celui qui peux faire périr le corps et l’âme en enfer (v.26 et 28).  Servir Christ signifie donc de mettre notre confiance en Dieu qui nous équipera pour son service, car l’ouvrier mérite son salaire (v.10).  Dieu qui est juste nous promet sa grande récompense si nous mettons en Lui notre confiance et que nous choisissons de le servir.  Paul dans sa lettre aux Romains affirme que « les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous » (Romains 8.18). 

Nous devons donc pour jouir de la paix de Dieu mettre en Lui toute notre confiance en offrant nos vies à son service.  Certes, cela à un prix, mais le fardeau qu’il nous demande de nous charger est léger si nous le prenons avec la foi en Lui.

Jean 16.33

Un autre élément que nous devons garder à l’esprit est les paroles de Jésus lors du dernier repas qu’il a eu avec ses douze disciples.  Juste avant d’élever devant le Père une prière pour l’ensemble de ses disciples, il nous dit « Dans le monde, vous aurez à souffrir bien des afflictions.  Mais courage! Moi j’ai vaincu le monde. » (Jean 16.33).

Soyons conscients que les œuvres auxquelles nous sommes appelés sont en fait préparé d’avance par Dieu le Père pour que nous les pratiquions (Éphésiens 2.10).  Étant ses disciples, nous suivons ses traces, nous partageons ses pensées et nous avons une vision commune avec Lui.  Nous avons donc à prendre le même fardeau que Lui a porté en nous donnant l’exemple à suivre.  Fardeau qui bien qu’à première vue semble être pesant et écrasant n’est en fait qu’un fardeau léger, car bien qu’il soit notre, il est supporté par Christ Lui-même.

Ne pas prendre volontairement le même fardeau que Jésus démontre en fait que nous n’avons pas saisi l’espérance qu’Il nous a promis ni non plus la fidélité du Père pour ceux qui sont connus et aimé de son Fils unique.  La foi et la compréhension du plan de Dieu font en sorte que nous prenions le fardeau afin de prendre part à la grande commission. Et cela ne signifie pas que nous devions tous aller dans les villes environnantes pour prêcher, car nous ne sommes pas tous appelés à faire cela, mais nous devons servir et aimer notre prochain là où le Seigneur nous le montre que ce soit dans l’évangélisation, l’enseignement, la libéralité, l’hospitalité, l’intersession… il y a une multitude de manières de prendre position pour Christ.  À nous de saisir l’œuvre qu’Il nous confie.

Sylvain Bigras

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