La lecture des récits de l’Ancien Testament est l’un des plus grands héritages que Dieu nous accorde afin de recevoir des leçons pratiques. Nous avons beaucoup à apprendre de la manière dont les personnages bibliques ont vécu. Jacob est l’un d’entre eux. La Bible est le livre qui nous fait connaître la volonté de Dieu. Par elle, le Saint-Esprit nous enseigne à marcher dans le bon chemin.
Le récit de Jacob est pour nous une véritable leçon entre ce que Dieu nous demande de faire et entre les craintes que nous ressentons. Jacob était depuis 20 ans loin de son pays, la terre promise. Il avait dû fuir, car il avait pris avec ruse la bénédiction que son frère Ésaü devait recevoir de son père Isaac. Profitant des problèmes de visions de son père, Jacob s’est fait passer pour son frère (Genèse 27.18-19). Suite à cela, Ésaü avait pris Jacob en aversion et avait planifié de tuer son frère (Genèse 37.41). Afin de protéger Jacob, Rebecca sa mère lui recommanda de fuir vers son oncle Laban (v.42-46).
C’est sur la route de Canaan que Jacob fit un songe ou l’Éternel lui fit une promesse en lui affirmant qu’Il lui donnera le lieu ou il se trouvait à lui et à sa postérité. L’Éternel lui affirma également «Je suis avec toi, et je te garderai partout ou tu iras, et je te ramènerai … et je ne t’abandonnerai point… » (Genèse 28.13-15).
Ce fut plusieurs années plus tard que l’Éternel lui ordonna de retourner au pays de ses pères en insistant de nouveau sur sa présence avec lui (Genèse 31.3).
Avec de telles promesses, Jacob aurait été en mesure d’avoir une pleine confiance sachant que l’Éternel prenait soin lui et qu’il était avec lui. Pourtant, par crainte, Jacob s’enfuit de Laban avec ses enfants et ses deux femmes Léa et Rachel, les filles de Laban, ainsi que de tout son bétail. Laban et ses frères les poursuivirent (Genèse 31.21-23), mais Dieu le calma en songe et démontra ainsi qu’Il gardait Jacob et allait le protéger (v.24).
Par la suite, Jacob avait à l’esprit la colère de son frère Ésaü, il envoya donc des messagers vers son frère qui à leur retour lui dire qu’Ésaü venait à sa rencontre avec 400 hommes. Jacob fut très effrayé et rempli d’angoisse à la simple pensée de cette rencontre avec son frère (Genèse 32.6-7). Voyant venir le danger d’une attaque d’Ésaü, il préparait déjà sa fuite avant de se tourner vers Dieu.
Il éleva une prière devant Dieu et lui demanda d’être délivré de la main de son frère et en rappelant les promesses que l’Éternel lui avait adressées. Après sa prière, Jacob n’a pas attendu la réponse de Dieu et il a choisi sa propre manière de faire. Il démontrait alors un manque de foi non justifié, car Dieu avait béni Jacob depuis sa première promesse.
Jacob utilisa son propre jugement au lieu de s’attendre à Dieu. Il chercha à apaiser son frère par une série de cadeaux (Genèse 32.20). Il avançait vers son frère en obéissant au commandement de Dieu tout en craignant la colère de son frère.
Les craintes de Jacob n’étaient pas justifiées, car Dieu ne l’a pas guidé vers le danger. Avec son appel, Dieu a ouvert le chemin et disposé le cœur du frère de Jacob. Lorsqu’Ésaü croisa son frère, il courut au-devant de lui et l’embrassa et ils pleurèrent ensemble. (Genèse 33.4). Ésaü refusa les cadeaux de Jacob puisqu’il était dans l’abondance (v.9), mais sous l’insistance de Jacob, il les accepta (v. 11).
Comme Jacob, nous avons la promesse de Dieu qu’il nous accompagne, Jésus a dit «je serai tous les jours avec vous (Matthieu 28.20), il nous invite également à lui remettre tous nos soucis, nos craintes et nos peurs lorsqu’il nous invite à venir à Lui (Matthieu 11.28). Ainsi, nous trouverons son repos. Paul nous adresse une question que nous pouvons répondre uniquement par la foi : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?» (Ro 8.31).
Que notre foi soit donc suffisamment forte pour nous reposer en Dieu qui est toujours fidèle. Que nous puissions dire comme le roi David « J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu; il m’a délivré de toutes mes frayeurs. » (Psaume 34.5). Nous devons accepter les promesses de Dieu sans chercher à les mériter. Nous n’avons qu’à lui faire confiance et à marcher par la foi en Lui.
Sylvain Bigras
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