
Dans l’épître de Paul aux Phillipiens, nous avons déjà souligné l’exhortation d’avoir les mêmes sentiments que Jésus-Christ avait (Ph 2.5). Dans cette étude, c’est d’une manière particulière que nous allons considérer certains des sentiments de Jésus parmi les plus révélateurs de sa personne.
Matthieu dans son Évangile nous raconte que Jésus allait par toutes les villes et les villages enseignant et prêchant l’évangile du Royaume des cieux (Mt 9.35). Lors de ses nombreux déplacements, Il rencontrait des multitudes de personnes. À plusieurs reprises, nous apprenons que de grandes foules le suivirent afin d’écouter la bonne nouvelle qu’il avait à leur annoncer.
Nous apprenons par le témoignage de Matthieu les pensées de Jésus, il nous témoigne de ce qui se trouvait sur son cœur, au plus profond de lui-même. Nous pouvons prendre pleinement conscience de l’état spirituel de la multitude qui était sous ses yeux, devant lui.
Avec le discernement qui lui est propre, la chose qu’il voyait en premier lieu était l’état perdu de la foule. Cette foule était dans la misère, sans force et sans espoir. Sans aucun but, ils erraient sans motivation et sans objectif. Chaque personne qui faisait partie de cette foule se trouvait seule avec soi-même recherchant un sens à leur propre vie. Jésus en était conscient, c’était clair dans son esprit « ils étaient misérables et errants, comme des brebis sans bergers » (Mt 9.36).
Dans le texte que nous avons sous les yeux, nous aurions été en mesure de nous attendre à ce qu’il ait parlé à cette foule et transformé la vie de chacun d’entre eux, car il est le bon berger. Mais chose étonnante, au contraire, il se tourne vers ses disciples pour les instruire. Il profita de l’occasion pour leur donner une leçon afin de leur permettre de comprendre l’état d’urgence et la gravité de la situation. Cette foule, ainsi que toutes les autres que croiseront ses disciples allait avoir besoin d’être guidé vers le seul qui à la puissance de les sauver.
« La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers » (Mt 9.37). La foule est comparée à une immense moisson qui est prête pour la récolte. Ils sont prêts à se tourner vers le Seigneur, chaque personne qui se retrouve dans cette foule est écrasée par le fardeau de ses péchés, ils ont besoin de la Parole de Dieu pour éclairer leur chemin afin de connaître le berger de leurs âmes. Jésus souligne le grand besoin de serviteurs pour participer à la récolte, l’heure presse. Une moisson qui ne peut être récoltée à temps se perd. Il faut donc des ouvriers prêts à servir dans la moisson de Dieu. Le besoin est criant!
Une fois les disciples conscients de ce grand besoin, il poursuit en leur ordonnant de prier le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers (Mt 9.38). Toute personne se réclamant d’être disciple de Jésus se doit d’obtempérer et de mettre en prière cette requête du Seigneur. La volonté de Dieu est que tous viennent au Père pour trouver la vie éternelle. L’état de la foule est toujours pareil aujourd’hui, elle est misérable et abattue, sans berger pour la guider. C’est une chose terrible, car la solution à leur besoin est toute simple et à accessible. Il faut que Dieu envoie des ouvriers moissonner.
Pour plusieurs, ce récit se termine avec une invitation à prier, mais en fait, ce n’est pas le cas. En poursuivant notre lecture, nous voyons que Jésus s’adresse de nouveau à ses disciples. Ceux à qui il avait demandé de prier sont ceux qu’il a lui-même choisis afin d’aller vers la foule, cette grande moisson. Dans un premier temps, Jésus appela les 12 apôtres afin de les envoyer proclamer l’Évangile (Mt 10.1-5). Plus tard, ce fut soixante-dix disciples qui furent envoyés par Jésus (Luc 10.1) et finalement alors qu’il allait monter au ciel le jour de l’ascension, il invita l’ensemble des disciples d’aller faire de toutes les nations des disciples (Mt 28.19-20).
Avec ce récit, nous pouvons prendre conscience de ce que Jésus a sur son coeur lorsqu’il considère les gens qui vivent sans lui. Nous prenons conscience de la grandeur de la compassion qu’il a pour eux et le sentiment d’urgence qu’il ressent devant cette détresse humaine. Nous comprenons mieux les raisons qui le motivent à nous inviter à prier pour le salut de chacune de ses personnes. Son appel à la prière est souvent accompagné d’un appel à être soi-même la réponse à la prière.
Amis lecteurs, ensemble prenons conscience de l’état de ceux qui nous entourent. Intercédons pour eux, demandons au Maître de la moisson d’ajouter de nouveaux ouvriers dans son champ. Ayons en nous les mêmes pensées que celle que Jésus a eue et offrons de notre temps pour répondre aux besoins qui est sous nos yeux. Allons partager les bénédictions que le Seigneur nous a accordées afin que ceux qui sont égarés trouvent en Lui la même espérance que nous.
Sylvain Bigras
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