Dans son tourment, Job affirme son refus d’avoir de mauvaises paroles. Bien que très éprouvé, il se refuse à dire et à pratiquer l’injustice. Il n’a rien à se reprocher, il se sait juste devant Dieu. Aurions-nous comme Job cette confiance? Bien que malade et accusé par ses amis, Job affirme qu’il continuera à se justifier se sachant innocent et n’ayant aucun reproche à se faire. (Job 27.5-6). En fait Job, celui que les Écritures présentent comme un homme intègre et droit trouve sa confiance et son espérance dans sa relation avec son Dieu. Il est dit de lui qu’il craignait Dieu et se détournait du mal (Job 1.1).
Dans son plaidoyer, Job s’interroge sur l’espérance de l’impie. Pour Job, cette question est étroitement liée avec la relation entre une personne et Dieu. Vivre volontairement en s’éloignant de la volonté de Dieu ainsi que de sa présence amène l’incroyant vers le jugement divin. Dieu est en droit de lui retirer la vie. Pour éviter cela, l’impie n’a qu’à crier à Dieu et à mettre sa confiance en Lui. Job laisse entendre que même dans l’épreuve, l’impie refuse de faire du Tout-Puissant ses délices, il refuse de lui adresser ses prières (Job 27.8-11).
Bien que Job soit mal en point physiquement, il est prêt à faire tout en ses moyens afin d’instruire les incroyants afin qu’il puisse saisir les desseins du Tout-Puissant. Il désire témoigner de l’œuvre de Dieu dans sa vie. Il se refuse à garder cela secret. Il est de ceux qui font de l’Éternel ses délices! Son espérance est pleinement en Dieu son créateur. Job était un homme terrassé par la maladie, il était dans un combat spirituel intense et sans répit. Dans une telle situation, plusieurs pourraient jeter l’éponge, laissé l’amertume contre Dieu remplir leur cœur, mais pour sa part Job à pleinement confiance en son créateur, il garde la foi et s’en remet à Lui. Il sait que Dieu à des plans pour lui.
Job a utilisé le mot « délice » par rapport à notre relation avec Dieu lorsqu’il dit « Fait-il du Tout-Puissant ses délices ? » (Job 27.10). Il n’est pas le seul dans les Écritures à utiliser cette expression. David affirme également cette pensée lorsqu’il écrit « Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire. » (Psaume 37.4). Il nous est facile d’avoir des passions, mais l’élément le plus important est la place qu’occupe Dieu dans nos vies. La loi nous dit « Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » (Deutéronome 6.5). Faire de l’Éternel nos délices affirme la même chose!
Comprenons bien que c’est Dieu seul qui est en mesure de répondre à nos besoins. Il est celui qui connaît toutes choses. C’est notre meilleur conseiller, il est sans faille. La chose à faire est de l’aimer et de rechercher sa présence. Loin de Lui, nous ne pouvons que courir à notre perte, à ne connaître que des complications. Job et David se nourrissaient de leur relation avec leur Seigneur. Ils ont tous deux découvert le privilège de cette relation divine. Le temps passé dans la présence de Dieu était pour eux un véritable festin qu’ils chérissaient.
Un autre texte des Écritures parlant de faire de Dieu nos délices est le Psaume 119. Le mot délice s’y retrouve à 8 reprises sous des angles divers concernant Dieu. La première mention se retrouve au verset 16 ou le psalmiste affirme « Je fais mes délices de tes statuts, je n’oublie point ta parole. ». On comprend ici l’importance que doit avoir la Parole de Dieu dans nos vies. Josué disait que nous devons la méditer jour et nuit (Josué 1.8). Jésus pour sa part nous enseigne que l’Écriture est notre nourriture spirituelle (Matthieu 4.4).
La deuxième utilisation du mot « délice » dans le Psaume 119 se retrouve au verset 24. Il y est dit « Tes préceptes font mes délices, ce sont mes conseillers. ». Ce texte nous encourage à nous confier dans les Écritures pour y trouver la direction à prendre dans nos vies. Quoi de mieux que d’avoir comme conseillé le Dieu Tout-Puissant. Aimons-nous suffisamment les préceptes de Dieu pour les avoir comme guide?
Au verset 47, l’auteur de ce psaume s’exclame «Je fais mes délices de tes commandements. Je les aime». Sommes-nous conscients de l’importance du message de la Parole de Dieu? Savons-nous que c’est la sagesse de Dieu qui fait en sorte de mettre des limites dans nos agissements afin de demeurer dans le bien. Sans les commandements de Dieu, le monde serait dans un désordre complet. Joignons-nous au psalmiste et disons à l’Éternel notre amour pour ses commandements.
Un autre passage où la pensée de faire nos délices de Dieu est mentionnée se retrouve au verset 70. Pour bien comprendre le contexte, il y est fait mention des orgueilleux qui répandent des faussetés contre l’auteur du psaume. Celui-ci, réponds à cela en témoignant « Moi, je fais mes délices de ta loi. ». Mais pourquoi donc ? Simplement parce que dans la Parole de Dieu, nous y retrouvons notre véritable identité et cela nous apporte la sécurité de notre âme. Comme Paul le disait « Si Dieu est pour qui sera contre nous? » (Romains 8.31). Tout comme Job avait la paix dans son âme se sachant juste devant Dieu, autant le psalmiste pouvait faire ses délices de ce que la Loi de Dieu lui a transmis comme identité.
Toujours dans le même contexte de l’opposition et des épreuves, car la vie n’est pas toujours facile. Le psalmiste de nouveau nous dit qu’il fait de la loi de Dieu ses délices puisqu’elle lui permet de voir les compassions de Dieu venir sur lui (v. 77). En effet, plus nous apprenons à connaître Dieu par la lecture de sa Parole, plus nous sommes en mesure de voir même dans l’épreuve sa main protectrice et sa discipline agir pour nous éviter le pire. Paul disait à ce sujet « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8.28).
Le psalmiste poursuit en nous partageant qu’il fait ses délices de Dieu parce que sans la Loi, il aurait péri dans sa misère (Psaume 119.92). C’est de nouveau par le témoignage des Écritures que nous avons reçu le message de l’Évangile. Notre nature pécheresse nous rend misérables, mais l’Écriture nous démontre la grâce et l’amour de Dieu pour les pécheurs. Source d’espoir et de salut pour faire en sorte qu’il n’y a maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ (Romains 8.1).
Si le psaume 119 avait été écrit à l’époque de Job, il se serait probablement reconnu dans le verset 143 ou nous lisons « La détresse et l’angoisse m’atteignent: tes commandements font mes délices. ». Dieu est pour ceux qui se confient en Lui un refuge, une haute retraite (Psaume 62.2). Jésus a pris le temps de préparer ses disciples en leur disant « Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16.33). Voilà une bonne raison n’est-ce pas de faire nos délices de Dieu et de sa Parole.
Finalement, comme dernière mention dans le Psaume 119 nous retrouvons la pensée de faire nos délices de la Loi de Dieu par rapport à l’éternité à venir. « Je soupire après ton salut, ô Éternel ! Et ta loi fait mes délices. » (v. 174). L’Écriture nous dit que Jésus nous prépare une place pour ses disciples dans la maison du Père (Jean 14.1). N’est-ce pas là un sujet qui nous pousse à vouloir encore plus connaître Dieu ainsi que les nombreux projets qu’il forme pour nous dans l’éternité à venir. Sommes-nous dans l’attente du retour de Christ afin que nous puissions être aux Noces de l’agneau (Apocalypse 19.7).
Pour terminer, revenons au Psaume 37. Nous y avons vu l’expression « Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire. » Au verset 4. Cela signifie que nous devons prendre plaisir en l’Éternel au point que nous nous identifions et prenons part à sa volonté. Il va de soi qu’en faisant sa volonté que nous le voyons nous donner ce que notre cœur désire puisque nos pensées sont partagées mutuellement. Cela revient à ce que Jésus a affirmé lors du sermon sur la Montagne : « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Matthieu 6.33). En cherchant de tout notre cœur le royaume de Dieu, nous avons l’assurance que les choses dont nous avons besoin nous seront assurées par le Père.
Trouvons donc notre plaisir dans notre relation avec notre grand Dieu! Faire nos délices de sa personne est aussi la démonstration sincère d’une véritable adoration. Chose que Dieu recherche dans le cœur de l’homme.
Sylvain Bigras
Poster un Commentaire